Décryptage

COP21 au jour le jour : semaine 2

Publié le 07 décembre 2015 , mis à jour le 23 avril 2021

Retrouvez nos analyses au jour le jour ainsi que les grands rendez-vous à ne pas manquer en cette deuxième semaine de la COP 21.

SAMEDI 12 DECEMBRE 2015

La version définitive de l'accord de Paris adoptée par la Conférence des Parties ce jour à 19h30 (téléchargez là ici).

Téléchargez la grille d'analyse de l'accord que nous avions faite avant la tenue de la COP21 (pour déterminer si l'accord final serait bon ou pas).

Le texte de l'accord de Paris a été remis à 13H30. Que retenir ?

S’il est adopté, un bon accord sur l’après-2020, qui doit inciter chaque Etat à accélérer ses efforts dès maintenant. Et, au-delà de l’accord, une mobilisation et une dynamique sans précédent.

Version du 12/12/15 à 15h30. En vert : points bon ou ambitieux, orange : points moyens, en rouge : points insuffisants

- Ambition d’être « bien en dessous de 2°C » en continuant efforts pour viser 1,5°C .?

- Reconnaissance des pertes et dommages, avec mécanisme adapté.?

- Objectif de long terme trop flou (pas de chiffre ni de référence aux énergies renouvelables).?

- Révision tous les 5 ans, et toujours à la hausse, des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

?- Mais la date de 1ère révision obligatoire est trop tardive (bilan en 2023 pour révision 2025). Il faut obtenir que des pays (idéalement ceux de la coalition des « pays les plus ambitieux ») décident volontairement de réviser leurs engagements avant 2020.?

- Les 100 milliards en 2020 sont bien un plancher, un nouvel objectif plus élevé sera défini au plus tard en 2025, même si on aurait préféré des cycles réguliers de 5 ans

?- Une place plus importante donnée à l’adaptation pour l’après-2020, mais l’accord ne renforce pas les financements dédiés à l’adaptation avant 2020.?

- Absence de référence claire au prix du carbone.?

- Et, à côté de l’accord : une mobilisation sans précédent des entreprises, des collectivités, des acteurs financiers, et surtout… des citoyens et des citoyennes. Plus rien ne l’arrêtera.  

Revoyez les conférences de presse que nous avons eu ce jour (avant le texte) : 

-à  10h (bilan de toutes les avancées autour de l'accord)

- à 12h30 (analyse de l'accord à partir des informations obtenues avant sa publication : elle s'est révélée largement réaliste).

VENDREDI 11 DECEMBRE 2015

Regardez notre conférence de presse de ce vendredi 9h30 : commentaire de la version de l'accord parue le 10 décembre à 21h par Nicolas Hulot et Matthieu Orphelin

Regarder l'interview de Matthieu Orphelin pour le Parisien sur les enjeux des dernières 24H de négociations.

ITW Matthieu Orphelin dernière 24H de négociations

JEUDI 10 DECEMBRE 2015

Nouvelle version de l'accord parue ce jeudi 10 décembre à 21h. Téléchargez là ici

Téléchargez la fiche sur le rôle des entreprises distribuée lors de notre point presse matinal.

Regardez la vidéo de Matthieu Orphelin, notre porte-parole qui commentait hier pour les journalistes la version de l'accord parue le 9/12

MERCREDI 9 DECEMBRE 2015

Téléchargez la version de l'accord de Paris du 9/12/15

Accord de Paris : 24H pour rehausser une [ambition] qui reste pour l’instant entre crochets !

L'analyse FNH de la version de l'accord du 9/12/15 - 18h45.

Un nouveau projet d’accord, clarifié et simplifié (il ne reste que 19 points en discussion, 350 crochets) a été soumis ce jour à 15h30. A la lumière de sa grille de critères élaborée avant la COP, la Fondation Nicolas Hulot analyse le texte sur 7 points clés. Sur la plupart de ces points, il reste encore des options fortes comme des faibles. Nos deux demandes majeures : 1/ une date beaucoup plus précoce pour la révision des engagements nationaux et 2/le choix de l’option la plus ambitieuse sur les financements post-2020. Dernière étape avant la version finale, il reste 24H aux Parties sous la houlette de la Présidence pour en rehausser l’ambition pour l’instant entre crochets !

Actions et financements pré-2020 : pas à la hauteur

? Pas d’avancées vers une vraie révision, effective avant 2020, des engagements des Etats (INDC) au regard de l’écart actuel avec la trajectoire 2°C (10 GTeqCO2 en trop). Pour la FNH une première révision des engagements doit avoir lieu dès 2017-2018.
= Le renforcement du financement de l’adaptation pré 2020 n’est au mieux (option 1) qu’abordé en termes qualitatifs. Aucun chiffre n’est acté. Rappelons que pour la FNH il faudrait atteindre au moins 30 Mds $ (sur les 100Mds€ promis par les pays du Nord au pays du Sud) pour l’adaptation en 2020.

Révision à la hausse des engagements nationaux post 2020 : Minimal car pour l’instant trop tardive (malgré un mécanisme maintenant clarifié)

+ Le cycle de révision des engagements de 5 ans synchronisé est acté
+ Le principe de révision toujours à la hausse des engagements est acté. Il reste des crochets restent sur le conditionnement de ces révisions pour les pays en développement à la concrétisation du soutien promis par les pays développés.
+ La décision invite les pays ayant soumis leur engagement (INDC) à horizon 2030 à la confirmer ou mettre à jour d’ici 2020/2021 (dates entre crochets).
= Le premier bilan mondial ne serait effectué qu’en 2024 afin d'informer le cycle de révision de 2025/2026.
? Le mécanisme reste faible au vu de l’écart entre la trajectoire actuelle (+3°C) et l’objectif souhaitable (+1,5°C). 10 ans de perdus avant une réelle révision des engagements.

Financements post-2020 et adaptation (Art 6) : Minimal / Ambitieux ?

+ / ? L’objectif de rééquilibrer les financements climat entre adaptation et atténuation est présent de façon qualitative mais il n'est pas chiffré.
+ / ? Les 100 Mds sont un plancher et le soutien ne pourra qu’augmenter. Il reste cependant une option assez mauvaise (l'option 3).
+ / ? Une option ambitieuse introduirait un cycle de révision des engagements collectifs des pays développés sur les financements climat (adaptation / atténuation et pertes et dommages). Elle est à maintenir absolument pour un accord ambitieux.
= Des options restent ouvertes pour que tous les pays soient invités à mobiliser des financements climat en fonction de l’évolution de leur capacité et responsabilité.

Prix du carbone (Art 6) : Minimal / Bon accord ?

? La reconnaissance de l’importance de mettre en place un prix du carbone n’est plus présente dans l’accord mais dans la décision entre crochets (III. Finances), ce qui a moins de force. Ce serait néanmoins la 1ère fois que tous les pays s’accordent sur l’efficacité des mécanismes de tarification du carbone.

Pertes et dommages (Art 5) : Pas à la hauteur / Bon accord ?

= Une option acceptable reconnait le mécanisme de Varsovie, ouvrant la voie, à termes, à la mise en place de mécanismes financiers et de coopération sur la gestion des déplacés climatiques dédiés. L’autre, pas à a hauteur, ne ferait pas figurer les pertes et dommages dans un article distinct qui reconnaitrait pleinement cette problématique (Art 5)

Ambition (Art 2) : Minimal / Ambitieux ?

= L’article 2 n’arbitre pas entre l’objectif  de contenir l’augmentation des températures en dessous de 2°C (pas à la hauteur) et 1,5°C (très ambitieux) . Il propose aussi une option de compromis ambitieuse : un objectif « bien au dessous de 2°C » et la volonté d’agir plus fortement pour se limiter à 1.5°C en reconnaissant les risques élevés pour certaines parties du monde d’un réchauffement +2°C

Objectif de long terme (Art 3.1) : Pas à la hauteur / Acceptable ?

? Pas de mention d’un objectif sur les énergies renouvelables
+ / ? Pas d’arbitrage entre une option pas à la hauteur, sans objectif quantitatif, avec un langage flou de type « Climate Neutrality » / « decarbonization » et une option quantitative avec des objectifs chiffrés de réduction des GES pour 2050 et un objectif de long terme de zéro émissions nettes de GES. Cette dernière option serait acceptable.

Accord juridiquement contraignant ?

Oui l’accord sera juridiquement contraignant. Comme on le savait depuis 2 ans, pas sur le niveau de la réduction de chaque pays (mais la révision à la hausse tous les 5 ans le sera), mais sur beaucoup d’autres points : le projet de texte actuel compte ainsi plus de trois fois plus de « shall » (doit) que de « should » (devrait) !

Les grands moments de la journée

19h - Visionnez la vidéo de la 4ème réunion Comité de Paris pendant laquelle  les Etats ont réagi sur la nouvelle version du texte de l'accord. 

15h - Visionnez la vidéo de la réunion du Comité de Paris pendant laquelle la nouvelle version du texte de l'accord a été présentée. Téléchargez la version de l'accord de Paris du 9 décembre 15h.

(Le comité de Paris c'est le nom de l'instance informelle réunissant tous les Etats pour négocier sur l'accord global. Pour tout comprendre sur le fonctionnement des négos c'est ici) 

9h30 - Revoyez notre conférence de presse matinale avec un point sur les négociations (par Matthieu Orphelin, porte-parole de la FNH) et un focus sur la question de la sobriété énergétique (avec l'association Negawatt). Télécharger les fiches remises aux journalistes à cette occasion.

1/ Grille d’analyse de la FNH pour décrypter le futur accord de Paris 

2/ La sobriété énergétique (par négawatt)

Rappel des attentes de la FNH en amont de la sortie de la nouvelle version de l'accord

En amont de la sortie de la nouvelle version de l'accord (rendue publique à 15h00), Denis Voisin rappellait deux points essentiels pour la Fondation Nicolas Hulot.

MARDI 8 DECEMBRE 2015

Les moments importants de la journée

- Revoir la séance plénière du Comité de Paris qui s'est déroulée ce jour à 19h au Bourget.

Cet instance rassemble tous les pays et a pour objectif d'avancer sur le texte global de l'accord.

- A 14h, la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud ont donné une conférence de presse commune (que vous pouvez revoir ici)

Alors qu'on s'attendait à des annonces plus fracassantes lors du point presse de ces quatre gros pays émergents, ces pays sont apparus assez consensuels, saluant la dynamique en cours. Ils ont réaffirmé des positions connues, notamment sur l'importance cruciale des financements climat pour débloquer un accord ambitieux. Les engagements financiers actuels des pays développés, principalement sous forme de prêts plutôt que de dons, ont été sévèrement critiqués. Ces pays ont conjointement demandé qu'au sein de leurs contributions nationales, qui seront régulièrement révisées, les pays développés fassent figurer leurs objectifs de réduction des émissions mais aussi et surtout leurs engagements financiers. Ils se sont aussi déclarés prêts à contribuer aux financements climat internationaux après 2020 sur une base volontaire, ce qui marque une avancée. Autre progrès, ils pourraient accepter une forme de reconnaissance d'un objectif global de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C plutôt que 2°C, objectif essentiel à la survie des petites iles.

- A 9h30, comme tous les jours Matthieu Orphelin, notre porte parole a donné un point presse sur la COP 21.

Télécharger les fiches remises aux journalistes à cette occasion. Fiche 1 : 100 milliards et après ? Qu’attendre de Paris sur les financements climat ? // Fiche 2 : Tableau des engagements des Etats en 2030 (émissions par habitants).

Les analyses de la Fondation Nicolas Hulot

"Négos : le calme… avant la tempête ?" - point d'étape sur les négos par la FNH ce mardi à 11h

Pour les ONG observatrices… peu de choses à observer hier !
•    Les parties ont salué la méthode mise en place. Tant mieux que cela convienne aux pays mais pour l’instant, pour les observateurs, quasiment rien n’est visible (seule la réunion de bilan du Comité de Paris étaient ouverte aux observateurs) car les 9 groupes mis en place sont tous fermés aux observateurs… Journée frustrante donc !
•    Beaucoup de pays veulent maintenant travailler sur les rédactions (y compris ceux qui veulent les bloquer ou rabaisser les ambitions !).
•    Les discussions feutrées sur la méthode ne doivent pas retarder les avancées sur l’ambition de l’accord.

Aura-t-on aujourd’hui enfin des avancées ambitieuses sur les points essentiels ?
•    Sur la date de 1ère révision ? Fait nouveau : un haut-responsable américain a dit qu’il était pour une première révision des engagements en 2020 ou 2021, position similaire à celle de l’Union Européenne. Pour la FNH, il faut absolument viser 2017 ou 2018.
•    Sur les financements post-2020 ? Une suggestion pour dépasser les blocages actuels : traiter les financements des pays de l’Annexe 1 et ceux des autres pays qui le peuvent dans deux paragraphes successifs, plutôt que dans une seule et même phrase actuellement ce qui ne permet pas de dépasser les blocages des uns (les Etats-Unis qui veulent acter que « le monde a changé » et que des pays comme la Chine, la Corée du Sud ou pays pétroliers puissent / pourraient contribuer) et des autres (les pays en développement qui veulent que les pays riches tiennent leurs engagements).
•    Hors de la COP, quid de la décision ou non aujourd’hui sur la taxe sur les transactions financières ?
•    Annonces du jour de John Kerry sur les financements ?
•    Sur tous les autres points : le 1,5°C s’impose peu à peu, mais quid des moyens pour y arriver ? Objectif de long terme ? Révision ? Pertes et dommages ?

LUNDI 7 DECEMBRE 2015

Regardez la conférence de presse de Nicolas Hulot donnée ce lundi au Bourget.

ANALYSE DE LA FONDATION NICOLAS HULOT

Accord de Paris : ce qu’il faut absolument obtenir en deuxième semaine - point d'étape sur les négos ce lundi à 11h

Le plus dur reste à faire, des points importants sont à réintégrer d’urgence, mais nous avons l’intime conviction qu’on peut arriver à acter un bon accord.

  • On peut faire un bon bilan de la première semaine. Le groupe ADP qui travaillait sur le projet d’accord a rendu, dans les temps, un projet de texte loin d’être parfait mais qui est une base de travail acceptable. La complexité a été divisée par deux.
  • Ce texte est constitué de l’accord (20 pages, court et lisible), de la décision de mise en œuvre (qui concerne principalement le pré-2020) et d’une seconde annexe reprenant les demandes d’ajouts des pays les 4 et 5/12 (nb : cette annexe fait maintenant 10 pages).
  • Lors des déclarations de fin de première semaine hier, une grande majorité de Pays a réaffirmé la volonté d’arriver à un accord ambitieux. Les ministres qui arrivent ce lundi doivent avoir en tête le mandat clair exprimé par les chefs d’Etat.
  • La méthode proposée hier par Laurent Fabius pour la seconde semaine  –là aussi cela manquait sans doute à Copenhague, nous avons collectivement progressé- a été bien reçue par tous. A côté des négociations en plénière, 4 groupes sont mis en place sur les points stratégiques. La transparence est la clef de la confiance et donc de la réussite.
  • Il y a clairement une spirale positive à Paris, une brise d’optimisme sur le fait qu’on peut y arriver, qui doit devenir un vent d’espoir en cette seconde semaine. 
  • La quasi-totalité des rédactions les plus ambitieuses mentionnées ci-dessous est encore entre crochets donc rien n’est acquis. Le point sur lequel il reste le plus d’options ouvertes (18) : les financements !

Où en est-on ? Quelles options sont à défendre en seconde semaine ? Et les points à réintégrer ?

Pas de story-telling à la FNH : nous avions rendu une grille d’analyse rendue publique pour évaluer les niveaux d’ambition (de « pas à la hauteur » à « ambitieux ») sur chacun des points principaux.

  • Sur la révision à la hausse des engagements nationaux, l’option 2 du point 3.10 (révision obligatoire tous les 5 ans, synchronisée avec le bilan global des engagements) est acceptable, d’autant que le point 3.6 assure dès maintenant dans tous les cas la progression régulière. Pour un bon accord, il faut absolument obtenir une date de première révision rapprochée, au moins pour un groupe de pays (notamment parmi le G20). L’Union Européenne pousse timidement bilan 2019 et révision 2021, les Iles Marshall (pour les pays les + vulnérables ?) ont demandé dès 2020, Grenade et Kiribati aussi. Nous en sommes loin, puisque le premier bilan est pour l’instant prévu en 2024 (10.2).
  • Sur les financements post-2020, seule une option (6.2.2) faire référence à la nécessité d’intensifier les ressources financières mises à disposition des pays en développement, une autre (6.10.2) fait référence au fait que les 100 Mds $ sont un plancher mais sans dire ensuite comment on augmente. Ce point est impérativement à compléter, en ajoutant une trajectoire chiffrée et/ou un mécanisme de révision tous les 5 ans, lié au mécanisme de révision des INDC.

Plus globalement, sur cette question des financements, il faut restaurer la confiance. Certains pays contestent les chiffres annoncés par les pays développés. Des sources nouvelles sont nécessaires et la Fondation Nicolas Hulot compte beaucoup sur l’adoption d’une taxe sur les transactions financières à 11 pays ce mardi 8 décembre.

  • L’équilibre des financements entre l’adaptation et  l’atténuation est mentionné (sans crochets, avec juste une nuance doit/devrait, 6.11) et la priorité aux pays les moins développés est bien indiquée. L’objectif spécifique de 50 % des financements publics n’est pas mentionné. Les moyens financiers dédiés à l’adaptation doivent être planifiés et augmentés. Nous poussons dans ce sens pour un doublement de l’effort donc 32 Mds$ d’ici 2020.
  • Le prix du carbone est encore mentionné, intégré dans l’article 6, entre crochets. S’il était conservé, ce serait la première fois que la communauté internationale toute entière reconnaitrait que donner un prix au carbone est un des outils les plus efficaces pour réduire les émissions.
  • Sur pertes et dommages, les avancées sont nettes. Il n’y a plus d’option « sans texte ». Si la notion de compensation n’est pas indiquée, le lien avec le mécanisme de Varsovie mis en place depuis 2012 est quant à lui clairement établi. Les enjeux de coordination des efforts internationaux sur les migrations climatiques, les déplacements de population et leurs relocalisations programmées sont clairement identifiés. Sur ce point fondamental, à côté de l’accord, la Fondation Nicolas Hulot propose que la France et le Bengladesh (qui a donné son accord) prennent la suite de la Norvège et de la Suisse dans la co-animation de l’initiative internationale volontaire Nansen.
  • Les actions et financements pré-2020, présentés dans la décision d’application, restent encore trop peu ambitieux. 
  • Sur l’ambition, la référence (directe ou indirecte, via « bien en dessous » de 2°C) à l’objectif de 1,5°C est évident un point essentiel pour les pays les plus exposés et est portée par de plus en plus de pays. Elle est présente et doit être conservée.  
  • Sur l’objectif de long terme, le compromis n’a pas été encore trouvé. La mention de la décarbonisation n’est pas gagnée, un terme peu satisfaisant de « climate neutrality » a été suggéré. D’autres rédactions sont intéressantes et doivent être ardemment défendues, tels le 3.1.c « achieving zero global GHG emissions by 2060-2080).
  • Oui l’accord sera juridiquement contraignant. Comme on le savait depuis 2 ans, pas sur le niveau de la réduction de chaque pays (mais la révision à la hausse tous les 5 ans le sera), mais sur beaucoup d’autres points : le projet de texte actuel compte ainsi trois fois plus de « shall » (doit) que de « should » (devrait) !

Ne baissons la garde sur rien, tout reste à jouer, tout est améliorable. 

  • Timing prévisionnel : texte d’accord prêt pour mercredi soir ou jeudi matin (puis vérifications juridiques et traduction), vote en plénière vendredi. Il n’est pas impossible que la COP finisse à l’heure !
  • Et, au-delà des engagements de réduction, ce qui sera essentiel c’est comment les financements seront mobilisés et comment les pays mettront en œuvre leurs engagements. Mais l’espoir et les solutions sont là.

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