L’urgence climatique, c’est tous les jours. La température du globe s’est déjà réchauffée de 1,1°C en moyenne depuis le début de la révolution industrielle. Cette moyenne globale cache des situations différentes d’une région à l’autre. En novembre 2016, le pôle Nord a connu un pic de chaleur, avec une température supérieure de 20°C par rapport aux normales saisonnières (-5°C au lieu de -25°C).
La fenêtre d’action est en train de se refermer. Si rien n’est fait pour passer radicalement à la vitesse supérieure en termes de réduction des gaz à effet de serre, l’accord de Paris sera obsolète dans 3 à 5 ans. Faut-il pour autant baisser les bras ? Se résoudre à l’attentisme ? Certainement pas. Les rapports des scientifiques ne nous disent pas d’enterrer l’objectif de 2°C. Ils nous disent qu’il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin.
Pour la COP23, et en particulier pour l’arrivée des responsables politiques le 15 novembre, nous appelons à un réveil des gouvernements. Ne rien faire causerait des pertes financières et humaines largement supérieures aux coûts induits par des mesures immédiates et très volontaristes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux impacts des changements climatiques. Ce serait d’autant plus injustifiable que les solutions, nous les avons. Elles se développent déjà partout dans le monde, sur le terrain. Il s’agit de les essaimer : énergies renouvelables, efficacité énergétique et rénovation énergétique des bâtiments, alternatives à la voiture individuelle (transports en commun, vélo, marche à pied, autopartage) et agroécologie.
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