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Les enjeux de la conférence de Durban

Publié le 01 novembre 2011 , mis à jour le 25 mai 2021

L'année 2012 signe la fin de la première période d’engagement du protocole de Kyoto qui implique que les pays industrialisés ayant ratifié ce texte réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre d’environ 5% par rapport à 1990.

Les enjeux de la conférence de Durban

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Or, depuis 2005, la communauté internationale a engagé un nouveau cycle de négociations pour définir les engagements dans le cadre d’une seconde période 2012-2020. Ces négociations auraient dû se conclure à Copenhague en 2009 mais le refus de certains pays industrialisés et la faiblesse des engagements pris lors de cette réunion ont entraîné une rupture du dialogue entre les pays industrialisés et les pays en développement. Les enjeux étaient donc très grands à Durban.

Kyoto sur la sellette

Définir une seconde période d’engagements pour le protocole de Kyoto
Le protocole de Kyoto constitue le cadre essentiel à la mise en œuvre d’actions concrètes de lutte contre le changement climatique. On y trouve en effet les mécanismes pour un développement propre tel le Fonds pour l’adaptation au changement climatique. Des éléments qui doivent constituer la base du cadre juridique à venir. De plus, il est urgent d’engager l’ensemble de la communauté internationale à l’heure où la plupart des pays en développement considèrent que les pays industrialisés doivent être les seuls à prendre des engagements de réduction de leurs émissions. La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme demandait donc la ratification d’une seconde période d’engagements du protocole sur la période 2013-2020.
Rehausser les objectifs de réduction pour rester en dessous de 2° C
Aujourd’hui, la somme des engagements pris par les pays industrialisés dans le cadre de l’accord de Copenhague est bien en dessous des engagements nécessaires inscrits dans le 4e rapport du GIEC. Ce dernier préconise que les pays industrialisés réduisent de 25 à 40 % leurs émissions en 2020 par rapport à 1990. La Fondation demandait d’amplifier l’effort de réduction des émissions afin que chacun des pays industrialisés ait un objectif se situant dans la fourchette des -25 à -40 % recommandés par la communauté scientifique.

Des financements innovants indispensables

Trouver 100 milliards par an d’ici 2020
A Cancún, un fond vert a été créé au service d’un développement sobre en carbone. Il faut désormais trouver les fonds nécessaires pour l’abonder. Plusieurs pistes sont possibles : créer une taxe sur les transactions financières mise en œuvre a minima au niveau européen, mettre à contribution le transport maritime international, grâce à un mécanisme de redistribution pour les pays les plus vulnérables, réorienter les subventions aux énergies fossiles vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Développer des financements de transition
A Copenhague, 30 milliards de dollars ont été engagés, sur la période 2010-2012 pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays les plus pauvres. Mais après ? Ces derniers risquent de se retrouver dans l’impasse. La Fondation Nicolas Hulot demandait un engagement clair des pays industrialisés pour continuer de financer la lutte contre le changement climatique au Sud après 2012.
Des règles de gouvernance équilibrées pour le fond vert
La Fondation demandait la définition de règles claires de gouvernance pour le fonds vert, associant la société civile et mettant l’accent sur l’accès au financement climat, pour les pays les plus vulnérables, notamment africains.

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